Un rythme endiablé, des Frérots aux anges !

EN AVRIL, la saison de courses est lancée !

La saison s’annonçait chargée : les pronostics se confirment ! Qualification hors course pour Thaïs, validation de jauge pour Julien, entraînements intensifs et première course pour les deux. Les frérots ont à peine posé le pied à terre et sont sur un petit nuage.

Pénélope Pussycat ne laisse pas de répit à son nouveau compagnon de jeu BigOrNo. A peine mis à l’eau, elle le met au défi : participer à sept semaines d’entraînement au coude à coude, sous l’œil expert du coureur au large et entraîneur Gildas Mahé. BigOrNo se prête au jeu sans sourciller. Pas de pépin technique à déclarer mais beaucoup de plaisir : Thaïs et Julien enchaînent les manœuvres et les « speed tests » sous différentes configurations de voiles. A raison de trois jours par semaine, les deux frérots font corps avec leur Mini. Ils se mesurent également à leurs adversaires directs en participant aux stages d’entraînement prototypes du pôle de Concarneau.

Alors que les tempêtes font barrage depuis des semaines, Thaïs et Pénélope réussissent l’exploit de boucler la qualification hors course de 1000 milles en seulement 5 jours et 18 heures, en exploitant une minuscule fenêtre météo ! Obligatoire pour s’inscrire à la Mini Transat, ce parcours en solitaire a tout d’un baptême du feu pour les coureurs au large en herbe : en guise de mise en jambe, le passage du redoutable Raz de Sein, gardien de la pointe bretonne, puis une balade de santé en mer d’Irlande, le Raz de Sein en sens inverse et enfin une grande descente avant d’enrouler l’île de Ré et de rentrer au bercail.

Les cirés ont à peine le temps de sécher que Pénélope retrouve BigOrNo à Lorient, qui vient tout juste de valider sa jauge. La jauge est une série de tests imposée à tous les Mini 6.50 neufs pour vérifier qu’ils sont en conformité avec les règles de la classe. Le 1069 a par exemple été couché à l’horizontale puis son mât a été relâché pour s’assurer que le bateau se redresse bien tout seul. Une acrobatie réussie qui lui permet de se lancer aux côtés de Pénélope sur la ligne de départ de la Plastimo Lorient Mini (PLM), première course de la saison courue en double mixte.

Un départ qui ne porte malheureusement pas chance à Julien Letissier et Jeanne Courtois (qui a participé avec sa sœur jumelle à la Transat Jacques Vabre) : un abordage contraint le 1069 à regagner la terre. De leur côté, Thaïs Le Cam et Fabio Muzzolini (2ème de la Mini Transat 2021) négocient habilement les rafales à 35 nœuds mais une casse leur coûte la victoire. Ils terminent troisièmes de cette première étape. Grâce à la solidarité du Team Damien Seguin (merci Fred et Guillaume !), BigOrNo est réparé et s’engage sur la deuxième manche de 100 milles. Julien et Jeanne se hissent à la troisième place tandis que Thaïs et Fabio s’octroient une cinquième place au classement général.

La suite de la saison s’annonce particulièrement rythmée : en participant à la Pornichet Select 6.50, à la Mini en Mai puis au Trophée Marie-Agnès Péron (MAP), trois courses inscrites au calendrier du championnat de France de course au large en solitaire, Julien et Thaïs vont cumuler chacun environ mille milles en solo. Un programme chargé qui devrait leur permettre d’accumuler l’expérience nécessaire dans le but d’apprendre à exploiter au mieux le potentiel énorme de leur bolide et ainsi mettre toutes les chances de leur côté pour faire un beau classement à l’issue de la Mini Transat.

Photos – Anne Beaugé

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LE MOT DU FRÉROT : THAÏS

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Gwen Fichou, gérante de l’entreprise Autodistribution Fichou, est une ancienne véliplanchiste de très haut niveau, qui a plusieurs titres de championne du monde à son actif. Son penchant pour les sports nautiques l’a déjà amenée à soutenir le jeune skipper Victor Le Pape. Cette femme de caractère qui mène bien sa barque met en effet un point d’honneur à sponsoriser de jeunes espoirs en qui elle croit. Les frérots sont donc très honorés de son soutien et sont par ailleurs fiers de s’associer de nouveau à une entreprise finistérienne, les dynamiques collectives et locales étant étroitement liées au projet. La société Autodistribution Fichou, spécialisée dans les pièces automobiles, a par ailleurs un pied dans la course au large puisqu’elle propose une peinture de coque qui équipe évidemment le 1068 et le 1069.

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